30 十一月 2024

Une nouvelle inattendue à la fin de novembre (1)

Cela fait un an et quatre mois que je travaille pour cette entreprise, et aujourd'hui encore, je suis toujours étonnée par le comportement de la direction.

Hier après-midi, vers 17h, mon supérieur direct (le jeune homme qui supervise mon travail) a quitté le bureau des grands chefs et s'est approché de moi, tout sentant la cigarette et en rougissant. La première phrase qu'il m'a adressée est que j'allais bientôt rentrer au pays. Je n'ai rien compris, ou plutôt, j'avais du mal à saisir la logique de ce jugement. Puis, il m'a expliqué que, comme les gens du 4e pont allaient déménager chez nous dans quatorze jours, et que le siège ne voulait plus payer le salaire de tant de personnes à l'étranger, la direction avait décidé de me faire rentrer et de me remplacer par HZ. Bon, je n'avais rien à objecter. J'étais alors à 95 % heureuse et à 5 % inquète de cette nouvelle. Heureuse, parce qu'en réalité je rêvais de rentrer dès le premier jour où je suis arrivée de nouveau ici, que je souffrais tellement de devoir travailler et vivre avec ces gens, que la dépression m'avait reprise depuis un ou deux mois, et que ce travail me désespérait : chaque jour je devenais une personne pire qu'hier à cause de mon envie de me tenir à l'écart des autres, bien que ma profession soit "interprète". Ma compétence linguistique se détériorait, ma haine contre les gens du pays -- gentils, mais parlant une langue avec laquelle je n'arrivait pas à me familiariser (de plus, je n'en avais aucun envie) après être restée plus qu'un an ici -- s'aggravait, ma confiance en moi et ma fierté professionnelle diminuaient. J'ai vite compris en travaillant sur ce projet et avec ces collègues que je ferais peu de progrès ici, et que chaque jour passé ici me consumait. Vu ces facteurs, comment ne pas me réjouir de pouvoir quitter ce boulot dans peu de jours ? Quant à ma petite inquiétude, elle concernait le préjudice financier que je subirais en quittant cet emploi : comme à notre propre pays la rémunération est mauvaise et le travail lourd, je ne vois pas pourquoi je continuerais à travailler pour cette entreprise ; mais l'argent reste toujours un problème pour moi. 

J'ai immédiatement confié cette nouvelle à quelques amies. Le soir, j'ai appelé une de mes meilleures amies ces dernières années. Heureuses de ce changement soudain, nous avons beaucoup parlé de nos futures visites mutuelles une fois que nous serions toutes deux en Europe. En conversant avec elle, je riais tellement et je parlais d'un ton tellement différent de celui que j'utilise quotidiennement que j'avais envie d'en pleurer. Combien j'ai envie d'être moi-même... et combien je me réprime... Si je pouvais bavarder tous les jours avec des amis... avec des gens que je respecte et qui me respectent... ces jours, ILS ONT EXISTÉ... 

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