02 十二月 2024

Une nouvelle inattendue à la fin de novembre (2)

Mais cette nuit-là, un sentiment de vexation est apparu et m'a envahie peu à peu :

je me suis aperçue que ce changement de poste signifiait pour moi une simple diminution des salaires -- la rémunération mensuelle au pays n'est que un tiers de celle d'ici --, une mise de côté de mes compétences -- puisque ma spécialité, la langue française, ne pourrait être exploitée qu'à l'étranger --, et une insinuation intense, quoique non verbalisée, m'invitant à démissionner. Cette idée m'a inspiré un sentiment de défi. Je voulais réclamer mon droit, bien que non promis, de rester ici en conservant ce salaire décent. 

A 22h, debout dans les toilettes, tenant mon portable en l'air pour capter du signal, j'ai rédigé et envoyé de longs messages à une collègue âgée, gentille avec moi à mes débuts dans cette entreprise, pour la mettre au courant de la situation et lui demander si la direction du siège pourrait s'opposer à ce déplacement ou faire quelque chose pour me permettre de continuer à travailler ici. Cette nuit-là, j'ai très mal dormi. 

Le matin suivant, ne voyant aucune réponse de sa part, mes émotions ont plongé dans une abîme, d'autant plus que la direction, tout en feignant d'ignorer le changement imminent, continuait de me donner des ordres, avec des regards trahissant leurs intentions. Tout cela était tellement immonde. En route vers la ville, j'ai appelé ma mère. Mon visage reflétait mon trouble. Au début, j'étais tellement heureuse de cette nouvelle et voulais surprendre mes parents en apparaissant soudainement devant eux. Mais maintenant, ma mère me racontant comment mon père empruntait de l'argent à des parents, comment sa petite entreprise était en déficit depuis des années, l'idée de démissionner et de renoncer à un travail me rapportant au moins 6000 y par mois m'a plongé dans la tristesse et le remords. Remarquant mon air perturbée, ma mère m'a demandé si quelque chose s'était passé au travail, et je n'au pu répondre que non, que j'avais le vertige à cause de la mauvaise circulation. Après avoir raccroché, je n'ai pas pu m'empêcher de pleurer un peu. L'argent, toujours ce problème d'argent...

Mais si mes amies ne peuvent pas m'aider financièrement, elles peuvent toujours m'apporter un soutien moral. Durant ce trajet en ville, j'ai beaucoup discuté avec JIU, d'abord sur le travail et la vie, puis sur notre sujet commun depuis un mois -- c'était une manière, il est vrai, de fuir la réalité, mais en pensant des choses pareilles, j'ai réussi à me détendre et à réaliser qu'au fond ce qui est plus important au monde, c'est de vivre avec plaisir. Plus tard, mes autres amies m'ont convaincue qu'il était possible de faire des études de doctorat tout en travaillant pour subvenir à mes besoins. Je me sentait capable de le faire... sans m'obliger à me retrouver dans une l'impasse... vraiment ?


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